Des circuits culturels

Pour aller de surprise en surprise…

Camille Henrot expose Ma Montagne

Ma Montagne par Camille Henrot

L’oeuvre « Ma Montagne » de Camille Henrot s’expose, grandeur nature,  sur le plateau de Pailherols dans le Cantal, dans le parc des volcans d’Auvergne. Sur ce plateau  volcanique, à 1000 mètres d’altitude,  le petit village de Pailherols est construit autour de son église du 16éme siècle. A Pailherols, l’espace est à soi avec… 5 habitants au km²!!!

En hiver, le plateau recouvert de neige est balayé par les vents. Aux beaux jours, il se peuple. Salers, Aubrac et leurs autres cousines vaches s’égaillent entre ciel et terre.  Depuis des temps imméroriaux, elles étaient toutes gardées par des vachers et des pâtres qui vivaient pendant les mois d’été dans les burons. Ils étaient nombreux à traire  et à transformer le lait en fourme de Salers et de Cantal. Ils reconnaissaient leurs vaches à leurs clarines. Ils étaient musiciens et avaient à coeur d’orner chaque vache avec la clarine qui lui allait le mieux, selon son caractère. Des symphonies de clarines d’une estive à l’autre se répondaient…

Bon nombre de burons ont disparu. D’autres sont amoureusement entretenus.

En hommage à ces buronniers et leurs demeures estivales, qu’ils partageaient proches des bêtes, Camille Henrot a imaginé une quarantaine de sculptures blanches qui se déploient sur fond de ciel et herbe.  Récompensée par un Lion d’Argent à la 55éme Biennale de Venise en 2013, Camille Henrot construit son oeuvre à partir d’une réflexion sur l’anthropologie.

La mémoire des Burons l’a émue. « Ma Montagne » est une libre interprétation des claies ou barrières utilisées pour parquer les troupeaux. Elle a réinventé ces claies pour leur donner des formes inspirées des trigrammes. Ces symboles chinois figurent les éléments naturels et leurs combinaisons offent une lecture divinatoire.

Par une promenade pédestre, de 10 km, sans difficulté, dans les estives, au départ de Pailherols, on découvre « Ma Montagne »...et le magnifique paysage qui s’ouvre devant nous.

Et pour finir un déjeuner revigorant à l’auberge des Montagnes  est apprécié.

Promenade au bord du Lot

Voici une promenade  au bord du Lot, d’une journée, au départ de la Rouquette, à faire en voiture ou à moto. Art,  Histoire, gourmandises et magnifiques paysages nous attendent!

promenade au bord du Lot
promenade au bord du Lot

Nous partons en direction de St Geniez d’Olt par la route de Labesserette (D601 et D 28). Nous sommes en plein coeur du Veinazes aux doux paysages. Nous faisons plusieurs haltes. Montsalvy,  petite cité de caractère, est une ancienne Sauveté du XI e siècle, encore blottie entre ses 2 porches médiévaux. En été, le réfectoire des moines accueille une exposition d’art . Nous poursuivons par la route d’Entraygues qui dominent de belles vallées sur la gauche.

 

La galerie du Don du Fel
La galerie du Don du Fel

A 4 km, sur la droite, la Galerie du Don du Fel, pôle européen de la céramique, est un espace de création et d’exposition. Ce lieu improbable au Fel surprend et enthousiasme. la qualité artistique des oeuvres exposées est digne de la cité de la Céramique de Sèvres!

Nous poussons jusqu’au village du Fel, ancien petit village vigneron.

Nous faisons halte à Entraygues, bourg moyenâgeux, situé au confluent du Lot et de la Truyère, qui commerçait  avec Cahors et Bordeaux, grâce aux gabarres qui naviguaient sur le Lot.

Village d'Estaing
Village d’Estaing en Aveyron

Nous suivons le vallée du Lot pour aller d’un « plus beau village de France » à l’autre. Nous commençons par Estaing, dont l’histoire se confond avec la famille d’Estaing. Le château est le siège de la Fondation Valéry Giscard d’Estaing. Il abrite un musée sur son septennat.

Plus loin, Espalion, une petite ville sur le chemin (la via Potensis ou GR 65) de St jacques de Compostelle conserve un joli patrimoine architectural. On peut noter la maison natale renaissance de Pierre Assézat, marchand enrichi par le commerce du pastel, qui fit construire le magnifique hôtel particulier d’Assézat à Toulouse, siège de l’académie des jeux floraux et de la Fondation Bemberg. Le surprenant musée du Scaphandre est lui aussi incontournable! On apprend que les essais du premier scaphandre, inventé en 1864, furent fait dans le Lot!

L'église gothique de St Côme d'Olt avec son clocher torse
L’église gothique de St Côme d’Olt avec son clocher torse

On s’attarde à St Côme d’Olt avec son église gothique flamboyant au clocher flammé,  son château mairie, ses charmantes ruelles et un peu plus loin le couvent de Malet.

On poursuit ensuite par la D6 par le village de Lassouts jusqu’à Ste Eulalie d’Olt par une route sinueuse et verdoyante. Son église romane et gothique abrite 2 épines de la couronne du Christ! Il est agréable de déambuler jusqu’au château.

A côté, St Geniez d’Olt, petite ville dynamique, vous attend pour vous conter l’histoire de la Marmotte! Une imposante église XVII e et un cloître nous charment.

Chapiteau roman de l'église du cambon au bord du lot en Aveyron
Chapiteau roman de l’église du cambon au bord du lot en Aveyron

Nous retournons par la D 19 sur l’autre berge du Lot sauvage. Nous faisons une pause à l’église du Cambon, aux chapiteaux romans sculptés.

A Espalion, nous suivons la route de l’Aubrac (D 921) sur 3 km pour tourner à droite vers l’Abbaye de Bonneval, à flanc de côteaux. C’est une abbaye cistercienne fondée en 1147, abandonnée à la Révolution. Puis, en 1875, des moniales cisterciennes trappistines lui redonnent courageusement vie. C’est le lieu de toutes les gourmandises : depuis 1878, les moniales fabriquent de délicieux chocolats!

Enfin, nous revenons, enchantés de notre escapade, à la Rouquette par la D920 à partir

La Vierge rescapée de l'Abbaye de Bonneval en Aveyron
La Vierge rescapée de l’Abbaye de Bonneval en Aveyron

d’Espalion.

 

 

Cyclotourisme à partir du gîte de la Rouquette vers Conques

Cyclotourisme à Conques

Fin août, par ce bel après midi ensoleillé, nous voilà partis à vélo pour une randonnée de 45 km, en 4 heures. Nous sommes allés jusqu’à Conques par la route  de Lamothe. Là, nous pouvons admirer le château, son surprenant grenier à blé et son remarquable ensemble de dépendances alignées. Nous continuons vers Cassaniouze pour suivre la jolie route sinueuse et ombragée qui descend sur 10 km vers le Lot. Plusieurs arrêts sont possibles pour admirer le beau panorama. Les pentes boisées étaient autrefois des châtaigneraies cultivées. Nous traversons le pont de Coursavy qui enjambe le Lot pour nous rendre à Grand Vabre, un village au confluent du Lot et du Dourdou. Nous nous arrêtons pour visiter la charmante place du village avec sa chapelle romane sous laquelle est inhumé Dadon, le fondateur du monastère de Conques au VIII ème siècle. Puis nous montons jusqu’à l’église St Pierre de style roman, avec un portail de style Renaissance et une surprenante devise républicaine sur sa façade! Dans les chapelles latérales, nous sommes émus par les boiseries un peu naïves, peintes et sculptées des autels.

Nous poursuivons vers Conques, un des plus beaux villages de france, inscrit au patrimoine mondial de l’humanité, où nous faisons une halte, comme les nombreux pélérins du chemin de St jacques de Compostelle, devant l’abbatiale romane de Conques et son célèbre portail du jugement dernier.

Nous prenons le même chemin pour le retour. Les 10 km avec 400 m de dénivellé de la montée de St projet se grimpent assez facilement: Détail de l’itinéraire sur Mappy

Petite randonnée entre Cantal et Aveyron sur les traces des Enfarinés

Circuit de 5.2 km – 2h15 – balisage jaune Cette fiche fait partie du topo guide LA CHATAIGNERAIE CANTALIENNE: pr Cassaniouze  » La Bécarie – La Vinzelle »

C’est une de mes randonnées préférées que je ne manque pas de faire découvrir à mes amis. Pour les non marcheurs, une visite dans le petit village de la Vinzelle, au retour de Conques, me parait incontournable pour y admirer la vue, y savourer la tranquillité, visiter la jolie petite église de campagne avec son clocher posé sur le rocher…

J’aime bien commencer cette randonnée de La Vinzelle. Le hameau de la Bécarie semble faire écho à La Vinzelle, chacun perché sur son piton.

Randonnées de La Vinzelle à La Bécarie

La singulière histoire des Enfarinés est magnifiquement relatée par  JP Desprat dans son roman « Les enfarinés », que nous mettons à votre disposition dans la bibliothèque de notre gîte de la Rouquette.

En haute Auvergne et le nord-Aveyron, le mouvement de « La Petite Eglise » débuta en 1801avec le refus du Concordat, signé entre Bonaparte et le pape Pie VII.

Un groupe d’Enfarinés existait au hameau de La Bécarie sur la commune de Cassaniouze. Ils vivaient en autarcie  complète et avaient leurs propres prêtres; puis, ils continuèrent leurs rites pendant plus d’un siècle, alors que tous les prêtres réfractaires étaient décédés! 

Pour bien montrer leur attachement à l’Ancien Régime, ils continuèrent ostensiblement à se poudrer les cheveux avec de la farine. Les derniers de ces « Enfarinés » vivaient encore au hameau de La Bécarie en 1911, date à laquelle les derniers survivants se sont soumis à l’Evêque de Saint-Flour, qui se déplaça à La Bécarie : on raconte que ce jour là, la route fut fleurie depuis le village de Ruayres et que le dimanche suivant ces derniers enfarinés se rendirent à l’église de Cassaniouze…

Au retour, on fait une halte dans l’église de Cassaniouze pour voir des reliques des « Enfarinés » dans la chapelle de la Ste Croix.